Le synode sur la famille remet son rapport au pape

Publié le 29 Octobre 2015

Le synode sur la famille remet son rapport au pape

Le synode sur la famille a remis samedi soir au pape François un rapport final consensuel qui ne propose pas de percées majeures sur les sujets sensibles mais permet un examen au cas par cas de la situation des divorcés remariés.

Après trois semaines de débats parfois tendus, chacun des 94 articles du texte a recueilli la majorité requise des deux tiers des voix des 270 évêques.

Les plus disputés, les trois paragraphes concernant les divorcés remariés, ont été adoptés de justesse : sans jamais évoquer clairement un éventuel accès à la communion de ces personnes que l'Eglise considère comme infidèles à leur premier conjoint, ils insistent sur un examen de chaque situation.

"On ne peut nier que, dans certaines circonstances (liées à la crise d'un couple), les responsabilités d'une action peuvent être diminuées ou annulées (...). Les conséquences des actes accomplis ne sont pas nécessairement les mêmes dans tous les cas", affirme le paragraphe qui a rencontré le plus d'oppositions (adopté par 178 voix contre 80).

Le porte-parole du Saint-Siège, Federico Lombardi, a souligné samedi soir que ce document comportait des propositions faites au pape, qui doit désormais décider des orientations à prendre. Les pères synodaux ont d'ailleurs demandé au pontife argentin de produire un "document sur la famille".

Les conclusions du pape, qui feront autorité, ne sont cependant pas attendues avant l'année prochaine. Il devrait éviter toute décision qui pourrait diviser davantage l'Eglise, même s'il a appelé vendredi les chrétiens à se tenir prêts à "changer sans cesse", à l'écoute "des signes des temps".

Dans son discours de clôture samedi soir, François a reconnu que le synode n'avait pas trouvé de "solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille", mais estimé qu'il les avait examinés "sans peur et sans se cacher la tête dans le sable".

"Sans jamais tomber dans le piège du relativisme ou de la diabolisation des autres, nous avons cherché à embrasser pleinement et courageusement la bonté et la miséricorde de Dieu qui ne désire rien d'autre que tous les hommes soient sauvés", a-t-il ajouté.

Rédigé par Ephata Luxembourg

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